"35 réacteurs nucléaires à construire d’ici 2050", d'après Bernard Bigot, administrateur général du CEA
Dans un entretien exclusif accordé à nos partenaires du magazine Industrie & Technologies, l'administrateur général du CEA (Commissariat à l'énergie atomique), Bernard Bigot, présente sa vision sur la politique industrielle volontariste qui devrait selon lui prévaloir dans le secteur de l’énergie.
Industrie & Technologies : Trois ans après Fukushima, l’atome semble revenir en force dans les politiques énergétiques après une période de gel des projets. Partagez-vous cette analyse ?
Bernard Bigot : Fukushima a été un choc, puisque c’était la première fois qu’un grand pays industriel et démocratique vivait un accident nucléaire majeur. Pour autant, le nucléaire continue à progresser dans le monde, avec 60 réacteurs en cours de construction. La Chine, notamment, se montre très volontariste, en parallèle de sa démarche de développement des énergies renouvelables. Après avoir marqué une pause de 2011 à 2013, elle a finalement conduit un audit sur les enjeux de sûreté et a relancé sa politique industrielle en la matière.
Le Président américain a de son côté réaffirmé que les Etats-Unis souhaitaient conserver une part d’énergie nucléaire, en dépit du fait qu’ils bénéficient d’importantes réserves de gaz de schiste. Quant à l’Allemagne, qui a voulu sortir trop vite du nucléaire, elle est aujourd’hui obligée de produire davantage de gaz à effet de serre, avec des coûts qui s’envolent.
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I&T : Vous continuez donc à estimer que le rapport bénéfice/risque est favorable au nucléaire ?
B.B. : Oui le nucléaire garde toute sa pertinence, car il présente un niveau de risque très élevé quant à ses conséquences, mais hautement improbable, et de forts bénéfices. Il est notamment incontournable pour substituer les énergies fossiles et compenser l’intermittence et le caractère diffus des énergies renouvelables.
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"35 réacteurs nucléaires à construire d’ici 2050", d'après Bernard Bigot, administrateur général du CEA
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