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[2021 en mots-clés] L’Arenh, le tarif électronucléaire qui donne des cauchemars à EDF
Entre la réforme d’EDF avortée à Bruxelles et la crise des prix de l’énergie, on n’aura jamais autant parlé de l’Accès régulé à l'électricité nucléaire historique, ou Arenh, qu’en 2021. Retour sur cette invention technocratique datant de 2010, qui cumule vices et vertus.
Autant le dire tout de suite, vous n’avez pas fini d’entendre parler de l’Arenh. Les débats autour de l'Accès régulé à l'électricité nucléaire historique ne s'éteindront pas avec 2021. Mis en place en 2010 pour quinze ans afin de permettre à EDF de rester un groupe intégré lors de la libéralisation du marché de l’énergie, l'Arenh l’oblige à vendre jusqu’à 100 TWh de son électricité nucléaire au prix fixe de 42 euros le mégawattheure aux fournisseurs alternatifs, comme TotalEnergies ou Engie, qui le demandent, mais aussi à certains très gros consommateurs comme la SNCF ou RTE, le gestionnaire du réseau haute tension, pour pallier les pertes en ligne.
Un cauchemar pour EDF lorsque les prix s’envolent, l’Arenh l’empêche de vendre toute sa production électronucléaire au meilleur prix sur les marchés. D’autant que le tarif de 42 €/MWh, fixé un peu arbitrairement et de manière floue au départ, ne peut être révisé sans l’accord de Bruxelles, tout comme le volume qu'il couvre. La révision était discutée depuis deux ans dans le cadre d’une refonte d’EDF, mais les négociations ont achoppé cet été.
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Ce dispositif a néanmoins permis aux fournisseurs alternatifs d’aligner leur prix sur le TRV (tarif régulé de vente) d’EDF (ex-tarif bleu), calculé par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) en fonction des coûts de production d’EDF et des prix du marché, et donc de maîtriser le risque d'envolée des prix. Jusqu’à une certaine limite. Car lorsque les cours s’envolent, comme actuellement, la demande d’Arenh par les fournisseurs est telle que tout le monde ne peut pas être servi. Et la CRE effectue donc un écrêtement, au grand désespoir des grands groupes, non prioritaires. Les premiers bénéficiaires de l’Arenh sont les particuliers et les petites entreprises.
Certes, la loi de finances de 2020 prévoyait la possibilité de porter de 100 à 150 TWh le volume d’Arenh. A Bercy on est tenté. Mais il faudrait l’accord de Bruxelles, qui voit toujours d’un mauvais oeil les mécanismes faussant la concurrence. Le dossier n’est de toute façon pas près d’être refermé, car de lui dépendra aussi, en partie, la capacité d’EDF à financer de nouveaux projets nucléaires, un autre cauchemar d’EDF.
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