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L'industriel basque de l'électroménager n'a pas réussi à se refinancer. Sa filiale polonaise a déposé le bilan le 30 octobre et l'entité française Fagor-Brandt n'est pas loin du même sort.
Emmanuel Guimard (Pays de la Loire)
\ 07:00
Emmanuel Guimard (Pays de la Loire)
\ 07:00
Fagor Electrodomésticos, poids lourd européen de l'électroménager, est au bord du gouffre. Le 30 octobre, sa filiale polonaise a déposé le bilan. L'effet domino semble inéluctable. En France, les salariés de Fagor-Brandt s'attendent à une issue identique, au tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine). Un comité central d'entreprise, prévu le 6 novembre, pourrait le confirmer, même si la direction française de Fagor-Brandt le dément.
1 870 emplois en jeu en France
Depuis déjà trois semaines, les usines françaises du groupe, dont celles de Vendée à La Roche-sur-Yon (343 salariés), fabricant des lave-linge et des sèche-linge, celle d'Aizenay (103 salariés), produisant des fours à micro-ondes, sont à l'arrêt, faute de pouvoir payer les fournisseurs. Les usines de Saint-Jean-de-la-Ruelle, près d'Orléans dans le Loiret (600 salariés) et de Vendôme dans le Loir-et-Cher (plus de 200 salariés), qui fabriquent des cuisinières et des fours sous les marques Brandt, Thomson, Sauter et De Dietrich, mais aussi les usines espagnoles, sont dans la même situation.
Au total, Fagor emploie 5 700 salariés dans treize usines et cinq pays dont 1 870 personnes en France, 1 225 d'entre eux se trouvant sur ses quatre sites industriels hexagonaux. A ceux-là s'ajoute l'usine de Lyon (Rhône), spécialisée dans les lave-linges dont FagorBrandt a conservé 10 % du capital. Externalisé en 2011, le site emploie encore 400 salariés, dépendant du fabricant d'électroménager. Faute de facturation, la trésorerie de FagorBrandt a fondu de 15 à 9 millions d'euros en quelques jours.
Les limites du modèle coopératif
Au-delà, c'est l'ensemble du groupe Fagor Electrodomésticos, basé au Pays basque espagnol qui risque de vaciller. L'industriel de l'électroménager est lui-même filiale du conglomérat coopératif Mondragón, également basque, lequel a renoncé refinancer sa filiale. La complexité du système coopératif qui régit le groupe n'a pas permis de parvenir à une décision de refinancement, le besoin immédiat étant estimé à 170 millions d'euros.
Selon la CGT, ce modèle coopératif est à l'échelle d'un tel groupe un véritable handicap avec une dilution du pouvoir, une stratégie changeante et une complexité des processus de décision. Qui plus est, le statut de "socios", ou actionnaire-salarié, est réservé à 2 000 salariés basques, excluant du système les salariés français ou polonais.
Dès lors, pour les syndicats, on a assisté à des schémas irrationnels comme la confiscation de productions dédiées à la Vendée pour nourrir les usines espagnoles. "On a vu des lave-linge partir en kit pour être assemblés là-bas et revenir sur le marché français, ce qui lamine les marges", déplore un salarié vendéen. Pour la CGT, Fagor paie aussi le poids du rachat du français Brandt et un investissement raté en Pologne.
Réindustrialisation
"Nous avons un problème de rentabilité sur les lave-linge, les lave-vaisselle", confirmait Sergio Treviño, directeur général de Fagor, le 29 octobre à la télévision espagnole, espérant une poursuite de l'activité sur "les activités rentables." Mais désormais, au sein des usines françaises, le seul espoir repose sur un redressement judiciaire de Fagor-Brandt qui offrirait un sursis pour une éventuelle reprise. Dans un contexte économique plus favorable, le site présenterait un certain intérêt avec une organisation industrielle des plus intégrées et des compétences en sérigraphie, plasturgie, tôlerie, outillage et bureau d'études.
Depuis des mois déjà, la CGT interpelle les pouvoirs publics sur le coup d'après : la réindustrialisation. "Fagor c'est terminé", confirmait le 30 octobre le président UMP du conseil général de Vendée, Bruno Retailleau. Les élus basques sont tout aussi alarmistes pour l'ensemble du groupe. En France, les collectivités concernées sont conviées à une réunion de travail au ministère du Budget à Paris le 7 novembre.
Emmanuel Guimard
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