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10 ans après leur création, les pôles de compétitivité remontent au créneau
Sous l’avalanche des structures et programmes dédiés à l’innovation – Nouvelle France Industrielle, labels French Tech, IRT…– on les avait presque oubliés.
Dix ans après leur naissance en 2005, les pôles de compétitivité revendiquent la création de l’écosystème à l’origine de ce foisonnement. Et se préparent à un virage important, pour cause de restrictions budgétaires et de nouvelle carte des Régions .
Mis à jour
05 juin 2015
"Les IRT (Instituts de recherche Technologique, ndlr.), c’est nous ! Les cantines numériques, c’est nous ! La Nouvelle France Industrielle, c’est nous aussi !" Tel est, à peine caricaturé, le message des pôles de compétitivité à l’occasion de leur dixième anniversaire, exprimé par la voix du président de leur association (l'AFPC), Jean-Luc Beylat, par ailleurs responsable du pôle Systematic et président des Bell Labs en France.
"Les processus d’innovation évoluent, mais il y a une constante : la puissance de l’écosystème joue un rôle déterminant, dans la Silicon Valley comme à Tel-Aviv ou à Shanghai", affirme Jean-Luc Beylat. Or, en France, ce sont les pôles qui ont bâti les écosystèmes, en commençant par réunir grands groupes, PME et laboratoires autour de projets de R&D, plaide l’AFPC, qui veut remettre à l’honneur le travail de "back-office" des pôles, qui entretiennent le flux de proposition de projets.
Bref, il est temps de reparler des pôles, pour trois raisons principales :
1) Leur bilan chiffré est significatif
1526 projets ont été labellisés et financés depuis 2005, représentant 6,5 milliards d’euros de R&D. Sur cette somme, 4 milliards d’euros proviennent des entreprises. Plus de 70% des aides vont aujourd’hui à des PME (50% en moyenne sur les dix ans). 100 start-up sont directement nées de projets des pôles. 50% des projets terminés ont débouché sur un produit ou un service.
2) Leur rôle a évolué
Au-delà de la constitution des écosystèmes régionaux de l’innovation, les pôles veulent aujourd’hui jouer leur rôle à l’international, notamment vis-à-vis de l’Europe. "L’association AFPC a pour but de favoriser le partage et la mutualisation entre les pôles, mais aussi d’être une interface plus efficace avec les programmes européens, sur lesquels les Allemands, notamment, ont aujourd’hui bien plus d’impact que nous", indique Jean-Luc Beylat. Récemment, la Commission a confié au pôle Images et Réseaux la tâche de lancer des appels à projet ouverts au niveau européen. Un premier pas dans la reconnaissance des pôles français par les instances européennes.
3) Des changements importants s’annoncent
Le projet de loi Notre, pour Nouvelle organisation territoriale de la République, actuellement en discussion, qui doit aboutir à la création treize grandes régions administratives, aura forcément un impact sur les pôles à fort ancrage régional. Pour autant, difficile de dire si le nombre de pôles (au nombre de 70 aujourd’hui) est destiné à se réduire sérieusement. "Ce n’est pas un élément critique, même si, avec le regroupement de régions, il y aura forcément un impact sur les pôles", estime Jean-Paul Beylat.
La réforme des régions remet aussi en cause le financement du fonctionnement des pôles (pas celui des projets), auquel les régions contribuent pour moitié. Une somme "modeste" – de l’ordre de 20 millions d’euros- mais dont le financement reste en débat. "On est à mi 2015, et on ne connaît toujours pas l’équation pour 2016", remarque Jean-Paul Beylat. Mais, selon le président de l’AFPC, le gouvernement a compris l’intérêt des pôles, et il y aura une solution…
Thierry Lucas
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