"Plusieurs" candidats "intéressés" par Aigle Azur, selon Djebbari
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\ 08h30
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Les candidats à la reprise de la compagnie, qui emploie 1.200 salariés dont 700 en France, ont jusqu'à 12h00 pour déposer leurs offres à l’administrateur judiciaire, la Selarl AJRS, dont le siège est à Paris. Un comité d'entreprise extraordinaire est prévu à 15h.
"Le marché d'Aigle Azur est solide", estime Jean-Baptiste Djebbari dans les colonnes du Parisien. "Il lui faut donc un repreneur sérieux, capable d'offrir des garanties sur un maximum d'emplois. La bonne nouvelle, c'est que plusieurs se sont montrés intéressés."
"Lionel Guérin, l'ex-PDG de Hop!, par exemple, est accompagné d'une équipe reconnue dans le monde de l'aviation, avec des soutiens financiers crédibles", poursuit-il. "Le groupe Air France semble lui aussi vouloir faire une offre. Au-delà, d'autres acteurs étudient le dossier, dont le groupe Dubreuil, via Air Caraïbes, ou encore Easy Jet. Cela montre qu'Aigle Azur continue de faire envie."
Pour le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, "Aigle Azur est sur des créneaux qui peuvent être des créneaux rentables."
"L'Etat doit se préoccuper qu'il y ait un repreneur solide, et si possible de pavillon français", a-t-il dit sur franceinfo. "Je crois qu'Air France a un rôle à jouer".
Fondée en 1946 et spécialiste des liaisons vers l'Algérie, Aigle Azur a été placée lundi dernier en redressement judiciaire, à la suite de difficultés de trésorerie et a été contrainte d'interrompre ses vols, clouant 19.000 passagers au sol.
"Sur les 19.000 passagers qui se sont retrouvés en difficulté au plus fort de la crise, il en reste encore 13.000", indique Jean-Baptiste Djebbari. "Dont 11.000 sur des vols avec l'Algérie, 600 avec le Mali, puis le Portugal, la Russie, le Liban, et quelques dizaines de personnes avec le Brésil, l'Ukraine et le Sénégal".
Le possible intérêt du groupe Air France pour Aigle Azur a entraîné la chute du titre Air France-KLM lundi en Bourse. L'action a perdu -8,6587% à 9,03 euros à 09h49.
(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)